mercredi 25 mars 2015

J+2: 


Je suis sorti de l'hôpital ce jour. 
J'avais toujours l'impression d'avoir une brique dans la jambe. Je ne pouvais marcher (avec l'aide de deux béquilles bien sûr) qu'en avançant la jambe opérée jusqu'au niveau de la jambe "saine' sans pouvoir la dépasser comme ce que l'on fait lorsque l'on marche normalement. Je me déplace donc très très lentement.
Il m'est également extrêmement difficile de m'allonger sur mon lit, surtout lorsqu'il s'agit de "hisser" la jambe opérée.

mardi 24 mars 2015

J+1: 

Aujourd'hui j'allais déjà nettement mieux. La douleur dans la jambe gauche était réduite, du moins en station allongé sur le dos. Je me sentais déjà bien reposé. On a donc pu me retiré les perfusions, notamment celle reliée à la pompe à morphine dont je n'avais vraiment plus besoin.
En revanche, cette hanche opérée était très très rigide. J'ai pu m'en rendre compte lorsque le kiné est venu me voir pour m'aider à me lever et à marcher.
J'avais l'impression d'avoir des briques autour de cette articulation, la moindre abduction me faisait mal.
J'ai tout de même pu prendre une douche.
Le changement du pansement m'a permis de voir les deux minuscules trous laissés par l'opération. La suture était vraiment impeccable. Il n'y a eu aucun saignement, aucun hématome ne s'est constitué.
J'ai pu également revoir le chirurgien qui avait l'air très content de l'opération et qui m'a expliqué ce qu'il a pu faire (voir la page Comment traiter le conflit de hanche ?).

lundi 23 mars 2015

Jour J: l'opération

 
Je me suis fait opéré le 23 mars 2015 en chirurgie orthopédique pour le traitement d'un conflit fémoro-acétabulaire, thème de ce blog.
L'arthroscopie a permis de mettre en évidences certains défauts dont la présence de la came fémorale.
La déchirure du labrum difficilement visible sur l'arthroscanner a  été confirmée. Les parties du labrum trop abîmées ont donc pu être réséquées sur 1/3 de la couverture angulaire et sur la moitié de la hauteur de ce joint fibro-cartilagineux. Une bande de cartilage était également décollée jusqu'à l'os le long de la déchirure du labrum: première chondropathie de stade IV.
Ensuite j'avais un autre trou de 1cm² dans le cartilage, situé un peu au dessus de la "bande arrachée": deuxième chondropathie de stade IV.
Qui est responsable de ce carnage ?
Réponse: la bosse que j'avais sur le fémur + le sport
Cette lésion peut expliquer indirectement les douleurs importantes que je ressentais, en effet le cartilage n'est pas innervé ni irrigué, mais les conséquences sur les tissus mous qui sont autour font que la douleur se ressent de manière projetée.
Ce qui est fort ennuyeux est que nous avons tous un capital cartilage acquis durant la croissance et la possibilité de réparation  de ce tissus protecteur est très limité.
La solution pour pallier à ce sérieux problème a été pour le médecin qui m'opérait la réalisation de microfractures dans l'os. La technique est expliquée plus précisément dans la partie sur les réparations du cartilage. Globalement, elle consiste en la création d'un caillot de sang bouchant le trou qui va progressivement se transformer en cicatrice cartilagineuse, ce nouveau tissu ayant néanmoins des caractéristiques mécaniques inférieures au cartilage hyalin.
Combien de temps cela tiendra-il ? Est-ce que cela va fonctionner ? Je n'en sais rien et c'est tout l'intérêt de ce blog.




Après l'opération

Le réveil après l'opération n'est pas le moment le plus agréable. En fait on est totalement dans les vappes. Je me demandais si l'opération avait eu lieu ou non car on ne ressent absolument rien au niveau des jambes. L'envie de dormir est très forte mais impossible de trouver le sommeil. BBref il s'installe une espèce de léthargie, berçée par le bip des appareils dont vient me réveiller très régulièrement l'infirmière qui vérifie différente choses (j'avoue ne pas exactement me souvenir quoi car j'étais vraiment ailleurs). Il y a une constante agitation dans la salle de réveil. On se sent totalement engourdi et incapable de faire quoi que ce soit.
Ensuite: retour dans la chambre sur le lit roulant.
Petit à petit la douleur de la jambe se réveille, il faut donc recourir à la pompe à morphine que l'on nous a installé peu de temps après l'opération. Cela rend la douleur très supportable mais me concernant, je ne peux m'empêcher de dormir.
Je suis étonné de voir que dans d'autres pays la sortie de l'hôpital ou de la clinique a lieu la même journée que l'opération. Personnellement je n'aurais jamais pu. Il m'était tout simplement impossible de bouger la jambe et je ne me sentais pas très réveillé.
Je me suis bien gardé de bouger l'articulation sur laquelle avait eu l'intervention pendant presque 24h durant lesquelles j'ai passé beaucoup de temps à dormir.