8 ans après le traitement de mon conflit de hanche côté droit et 9 ans après le côté gauche, j'ai pris la décision de me faire à nouveau opérer, avec une solution radicale puisque cette fois-ci on m'a posé des prothèses de hanches de resurfaçage (des deux côtés).
Pour
rappeler un peu l'histoire de mes hanches, l'opération du conflit
fémoro-acétabulaire, réalisée en 2015 (hanche gauche) et 2016 (hanche droite)
avait permis de supprimer les douleurs liées au pincement du labrum (c'est le
tissu fibro-cartilagineux équivalent au ménisque du genou, mais dans la hanche)
et à l'inflammation chronique de l'articulation en trois étapes:
-en
retirant les morceaux "flottants" de ce tissus en souffrance
-en
rabotant le fémur pour lui donner une forme plus ronde et éviter de nouveaux
pincements (voir arrachements)
-en
traitant par des microfractures les zones de contact articulaires dépourvues de
cartilage pour stimuler la création d'un nouveau cartilage.
Cette
opération donne de très bon résultat, en principe, à condition de ne pas avoir
d'arthrose, ce qui était malheureusement mon cas.
En
effet, le processus de dégradation de l'articulation était déjà lancé me
concernant, et malgré le nettoyage de la zone -qui a tout de même permis
d'avoir de très bons résultats les premières années (reprise du sport sans
problème, douleurs assez rares, etc)- cette maladie s'est insidieusement
développée (voir mon post "J+6ans hanche gauche / J+5ans hanche
droite" qui est assez représentatif).
Entre
J+6 ans et J+ 9ans, la situation s'est dégradée de plus en plus vite.
Le
vélo est devenu douloureux, je me suis mis à marcher de plus en plus lentement
et à réduire les distances maximale que je pouvais faire, une gêne permanente
s'est installée progressivement.
Les
douleurs me gênaient la nuit, j'avais du mal à mettre mes chaussettes et monter
les escaliers le matin. Je ne pouvais pas rester assis à 90°, cela me faisait
trop mal, la conduite était douloureuse, etc.
Tout
cela sous la forme de poussée durant entre 1 semaines et 4-5 semaines où les
symptômes étaient exacerbés, s'alternant avec des périodes très vivable, voir
quelques jours exceptionnels où je ne ressentais aucune gêne dans les hanches.
Sur
la fin, j'ai même passé des journées dans mon lit.
En
général quand on en arrive là, on sait que l'on est bon pour la prothèse.
Etant
donné que c'est une maladie qui se développe sur plusieurs années, j'avais eu
tout le temps de me documenter sur les différentes techniques, et j'ai été
vraiment séduit par le resurfaçage.
Une prothèse de hanche de resurfaçage. |
Il
s'agit d'une solution innovante qui diffère de la prothèse totale de hanche et
permet de garder un maximum d'os, et de conserver une anatomie très proche
d'une articulation saine.
Ces
prothèses ont une très bonne durée de vie et sont faites pour les patients
jeunes et sportifs : il n'y a en principe aucune limitation sportive une fois
que l'on est complètement remis ! Le risque de luxation post opératoire est
très faible par rapport à la prothèse classique. Enfin, il n'y a pas de
problème d'inégalité de longueur de jambe comme cela peut arriver dans le cas
d'une prothèse totale de hanche.
A gauche, une prothèse de hanche de resurfaçage, à droite une prothèse totale de hanche. |
Le
chirurgien qui m'a opéré à Lille a opéré les deux côtés le même jour. En
principe, les suites opératoires sont assez simples. Lorsque l'on a les deux
jambes opérées, les premiers temps sont un peu plus difficiles, mais cela reste
néanmoins faisable.
Mais c'est déjà un immense soulagement de ne plus avoir les douleurs
d'arthroses qui étaient franchement devenues insupportables ces 3-4 dernières
années.
J'ai eu assez peu de douleurs suite à l'opération, le plus difficile les premiers jours était de s'extirper de mon lit d'hôpital, d'aller aux toilettes (un réhausseur peut être utilisé).